Né au Barheïn et ayant suivi un cursus universitaire classique à la Hull University (Royaume-Uni) et à la University of Minerals and Petroleum (Royaume d’Arabie Saoudite), Esam Janahi a débuté sa carrière dans les milieux de la finance conventionnelle, auprès d’Arthur Andersen puis de Merrill Lynch. C’est cette expérience de la finance américaine qui lui a permis d’acquérir les connaissances, le réseau et l’assurance pour se lancer dans les affaires, au service du développement d’un secteur aujourd’hui devenu incontournable, celui de la finance islamique.
La finance islamique en quelques mots
Le principe de la finance islamique est simple, il s’agit d’appliquer les principes de la loi islamique, la Charia, à des services financiers. Ces principes s’appliqueront aussi bien à la gestion des comptes courants des particuliers qu’à la constitution de fonds de placement et d’investissement, ou bien à la gestion d’actifs, à la microfinance, ou encore à l’élaboration d’instruments présentant la même fonction que des obligations.
La finance islamique telle qu’on la connaît aujourd’hui, à même de rivaliser avec le secteur bancaire conventionnel, a émergé dans les années 1970 pour répondre à une demande émanant d’une population soucieuse d’avoir accès à des services financiers en accord avec ses valeurs éthiques et religieuses, combinée à l’abondance de capitaux disponibles, dans la région du Golfe essentiellement, et aussi au Moyen-Orient. Ce secteur de la finance s’est développé progressivement avec le soutien des régimes politiques en place, mais à une échelle qui est longtemps restée réduite à celle du monde musulman, faute d’ambassadeurs.
Esam Janahi – ambassadeur de la finance islamique
Dans les années 2000, de jeunes financiers, comme Esam Janahi, forts de leur expérience dans les milieux de la finance conventionnelle, se sont attachés à élaborer des outils et des services financiers conformes à la loi islamique, mais également à même d’intéresser les banques occidentales et les particuliers. Cette volonté de se faire l’ambassadeur de la finance islamique auprès des banques conventionnelles, en s’appuyant pour se faire sur un réseau d’investisseurs et d’acteurs économiques clés des pays de l’OCDE, et notamment les États-Unis, lui ont d’ailleurs valu la reconnaissance de la communauté économique internationale, en témoigne un titre de Young Global Leader à son actif et une invitation à s’exprimer sur le sujet dans le cadre du World Economic Forum. Il est régulièrement consulté par les plus grands leaders internationaux pour son expertise sur ce sujet.
Fort de ses expériences de la finance aux États-Unis et de ses succès à la direction de grandes banques islamiques, Esam Janahi s’est spécialisé au fil de son parcours dans la gestion d’actifs et la gestion de grands projets d’infrastructure : du Financial District à la création de fonds de placement et d’investissement, en passant par les industries cimentières ou d’exploration et de forage d’hydrocarbure, cet homme d’affaires discret et entrepreneur super-actif a conseillé et orienté les décisions d’investissement de nombreux acteurs désireux de s’inscrire dans cette nouvelle dynamique portée par la finance islamique, avec des interlocuteurs dans les pays du Golfe, au Moyen-Orient, mais aussi en Inde, en Méditerranée et aux États-Unis.
Banquier Islamique de l’année 2003, PDG de l’année 2005, Prix d’excellence pour sa contribution au développement de la finance islamique… il ne s’agit là que de quelques exemples pour illustrer les réussites d’Esam Janahi dans ce secteur en pleine expansion.
Devant le fait accompli de cette croissance exceptionnelle et de l’engouement qui la porte, le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale se sont emparés du sujet et soulignent aujourd’hui la nécessité d’harmoniser le secteur et de mettre en place davantage de régulation : encore une manière d’asseoir la finance islamique comme un secteur à part entière et pourtant bien intégré au système financier mondial.