Dans un marché de l’emploi incitant à la création d’entreprise, l’auto-entrepreneur prend ses responsabilités. Ainsi, pour ne pas se départir de son statut, il est prêt à confier une partie de son activité à un autre « collègue » AE
Selon le baromètre INSEE d’octobre, le nombre de création d’entreprises sur les dix mois écoulés représente 465 299 emplois. Plus de la moitié (240 898) l’ont été grâce au statut d’auto-entrepreneur.
Dans un marché du travail en pleine mutation, les repères que l’on pensait fidèles subissent une mutation. Désormais l’on doit compter plus sur nous-même que sur cet employeur qui devrait être le garant de notre parcours professionnel. Ainsi ce sont bien plus de la moitié des créations qui sont effectuées par les auto-entrepreneurs prouvant que la demande justifie à elle seule l’émergence de ce statut.
Ne pas dépasser les plafonds et poursuivre l’aventure
Tout l’enjeu est là ! Car un auto-entrepreneur qui exerce une activité commerciale ne devra pas dépasser 81500 euros HT de chiffre d’affaire et 32 600 euros pour celui qui exerce des prestations de services.
Le constat est clair : embaucher un salarié fera vite « exploser » les chiffres car ils seront soumis à d’autres calculs, lesquels feront intervenir des charges. Très vite l’hypothèse de ce schéma sera abandonnée à moins que l’auto-entrepreneur se convertisse en entreprise individuelle (EI) ou en EURL, en SARL, d’autres statuts sous lesquels la notion de plafonds n’existe pas.
Une communauté d’auto-entrepreneurs
Dès lors que celui-ci souhaite garder son statut plafonné, il devra se rapprocher de ses collègues et « partager » son fichier client ou une partie de celui-ci.
Lors de la 10e édition de l’observatoire de l’auto-entrepreneur, réalisé par Opinion Way, l’union des auto-entrepreneurs et la Fondation le Roch-Les Mousquetaires, font ressortir que « ce sont 44 % d’entre eux qui sont prêt à collaborer avec une autre auto-entreprise ». L’étude d’Opinon Way, révèle qu’actuellement, ce transfert de travail est créateur de 15 000 emplois (équivalent temps plein).
Il révèle également que cet aspect des choses est nouveau et qu’il devra à l’avenir être étudié afin qu’il puisse offrir des passerelles, ouvrir des réseaux, sans que l’AE abandonne son statut auquel il reste attaché. Un régime auquel, en France, sont affiliés près de 900 000 personnes.
Et si l’auto-entrepreneur était une étape nécessaire pour se développer ?
Dans le cas de ces 44 % d’auto-entrepreneurs qui sont prêt à échanger, partager, collaborer, nous devons retenir une chose importante : ce sont là une partie qui, à divers niveaux, ont fait de leur auto-entreprise leur principale activité. En quelque sorte, ils représentent un niveau « avancé » de la réussite de ce dispositif.
On peut sérieusement en conclure que le statut d’AE est alors une étape. Qu’à l’intérieur d’un marché de l’emploi confus, où la précarité s’installe et que les lendemains sont incertains. Beaucoup d’entre nous seront tentés par cette solution.
Il s’agira alors d’anticiper avec les moyens offerts : stages, formation (congé individuel de formation, droit individuel de formation, etc.), suivi et parrainage… Au candidat d’imaginer son propre devenir, développer ses talents cachés, se mettre dans une dynamique totale ou partielle afin de se préparer à entreprendre et envisager, le temps voulu, de franchir le cap : créer son entreprise !
Une analyse complète. Pour les auto-entrepreneurs le salut passe par les réseaux.
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