Début novembre 2022, la superstar du football Lionel Messi a signé un partenariat avec Sorare comme investisseur et ambassadeur de la marque, rejoignant ainsi d’autres célébrités du sport comme le footballer Kylian Mbappé ou la joueuse de tennis Serena Williams.
Cet événement marque une étape importante pour Sorare, ce jeu français lancé en 2019 par Nicolas Julia et Adrien Montfort. Sorare est basée sur la technologie blockain Etherum. Les joueurs achètent, vendent et échangent sur la plateforme des cartes de joueurs numériques.
Le but du jeu est de constituer et de gérer une équipe virtuelle de cinq sportifs dans des tournois de football virtuels. Les cartes sont des jetons non fongibles, ou NFT, suivis sur la blockchain. Les performances réelles des joueurs sur le terrain déterminent la cote de chaque joueur via l’outil statistique Opta.
L’ensemble des côtes détermine le classement de l’équipe virtuelle de chaque joueur. Plus celui-ci est élevé, plus les récompenses le sont. Celles-ci peuvent être soit des cartes, soit des cryptomonnaies Etherum.
Un CA multiplié par 40 en 2021
La startup, dont la dernière valorisation s’élevait à 4,3 milliards de dollars, compte plus de 2 millions d’utilisateurs dans plus de 185 pays. Sorare a multiplié par 40 son chiffre d’affaires en 2021, ce qui l’a couronnée comme start-up française la mieux valorisée en 2021. Dans la foulée, un tour de table mené par le Japonais Softbank a permis d’injecter 680 millions de dollars dans la start-up parisienne en janvier 2022.
Sorare est partenaire de plus de 300 équipes et ligues sportives. Initialement basée sur le football, la plateforme étend aujourd’hui son activité à d’autres sports comme le basket-ball et le baseball.
Fin octobre, Sorare a rencontré la Premier League, l’échelon supérieur du championnat de football professionnel anglais, pour discuter d’un partenariat potentiel, qui pourrait rapporter au club près de 30 millions de livres (environ 35 millions de dollars) par an.
Un accès gratuit au jeu étendu
Sous la pression de l’ANJ (Autorité Nationale des Jeux), Sorare a accepté tout récemment de modifier les règles de son jeu, notamment en étendant l’accès gratuit au jeu. “Grâce à ses échanges constructifs avec l’ANJ, Sorare réaffirme une fois de plus sa volonté de construire le prochain géant mondial du divertissement” a déclaré un porte-parole de la start-up. Le pdg de Sorare, Nicolas Julia, y voit de son côté “ un signe qui montre que nous repoussons les limites”.
Enfin, dans un contexte où le marché des NFT est à la chute, le pdg de Sorare se veut rassurant. « Vu qu’on a toujours mis l’expérience de collection, de jeu avant tout, on a fait mieux que résister aux fluctuations du marché. On a même continué à croître ces derniers mois, quand la grande majorité des projets qui étaient centrés sur la technologie, la collection » explique Nicolas Jura.
Le modèle économique de Sorare est simple : « Nous sommes des vendeurs de cartes. » La grande majorité des revenus de l’entreprise est collectée en euros ou en dollars… Ce modèle économique est donc pérenne et bénéficiaire depuis le premier jour.
Mais la monnaie du jeu étant volatile, Sorare étudie la possibilité de migrer vers une monnaie stable comme les stablecoins par exemple. La start-up devrait communiquer sur ce sujet dans les mois qui viennent.
Photos : mediasorare.com / atlantico.fr/