Fondée en 1834, la Chapellerie Dandurand & Fils crée des chapeaux, casquettes et autres couvre-chefs de luxe avec un savoir-faire transmis de générations en générations. L’entreprise familiale s’attache autant à la qualité de sa production qu’au made in France.
Créée par Raoul Dandurand, c’est à Fontenay-le-Comte que la Chapellerie Dandurand & Fils voit le jour. La maison familiale se fait rapidement un nom grâce à une combinaison de réussites : des produits de très grande qualité, la dextérité des petites mains à l’ouvrage et son savoir-faire. La passion se transmet dès lors de père en fils et l’entreprise vendéenne prospère.
Dans les années 1950, Dandurand & Fils fusionne avec la maison Torpedo, grand nom de la chapellerie en France créée en 1887. La maison connaît ensuite quelques soubresauts dans les années 1970 et 1990 mais sait s’adapter aux difficultés. En effet elle produit des couvre-chefs classiques et intemporels en temps de crise et elle s’épanouit dans la création lorsqu’elle prospère.
La Chapellerie Dandurand, une histoire de famille
Issu de la cinquième génération de la maison Dandurand & Fils, Wilfried Guilment-Dandurand est aujourd’hui le jeune PDG de l’entreprise. Sa maxime : le « made in France » ou plutôt le « made in Vendée » comme il se plaît à le rappeler. La fierté de la maison réside en effet dans son intégrité et son refus de délocaliser.
Chaque chapeau, casquette, béret, visière ou capeline est minutieusement travaillé à la main, ce qui lui vaut encore aujourd’hui une réputation sans faille. Pour cela elle utilise tantôt des matières nobles telles que la soie, la dentelle et la fourrure, tantôt le coton, la laine et le lin. Le cuir est également une matière phare de la société qui se permet aussi quelques excentricités : cuir d’agneau, de reptiles ou encore de galuchat.
Un travail exceptionnel reconnu par les grands noms de la mode
Le renom de la Chapellerie Dandurand & Fils est international. Et cela lui vaut de travailler régulièrement avec de nombreux artistes et maisons de haute-couture à l’instar d’Hermès, Louis Vuitton, Chanel, Sonia Rykiel ou encore Lanvin. Nonobstant, elle propose aussi sa propre marque, Torpedo.
La maison emploie une trentaine de salariés qui possèdent tous un rôle bien particulier dans la confection des chapeaux. Une dizaine d’étapes est nécessaire pour la réalisation d’une pièce : création du premier prototype, découpage des pièces, ornementation et assemblage. L’épluchage et le bichonnage étant les deux dernières étapes du processus de fabrication.
Une méthode ancestrale qui subsiste même si les patrons en carton d’antan ont été laissés de côté au profit du modelage 3D. Une digitalisation devenue nécessaire qui permet, selon Wilfried Guilment-Dandurant, davantage de précision. « Nous travaillons au demi-millimètre près », avance la modéliste chargée de cette étape capitale.
Un talent made in France récompensé par L’EPV
Reconnaissance ultime pour cette entreprise dont la création est 100 % française, l’obtention en 2008 du label « Entreprise du patrimoine vivant » (EPV) qui met en avant les entreprises de l’Hexagone qui font preuve d’un savoir-faire d’excellence. Cet insigne marque donc un succès pour la maison Dandurant & Fils qui doit cependant faire face aux périodes de crises à venir. Visionnaire et pour éviter la faillite, Wilfried Guilment-Dandurand crée en 2017 le groupe Partson, regroupement de la Chapellerie Dandurand (et Torpedo) et de la prestigieuse maison Pirsch renommée atelier 85. Mais l’avenir et les perspectives ne sont pas à l’optimisme car, selon le PDG, « on va vers une deuxième crise économique mondiale». La maison familiale peut compter sur son expérience et son âme vendéenne pour aborder ces prochains soubresauts.