En octobre 2016, ALAN a réussi un joli coup en obtenant l’agrément de l’ACPR, pour lancer la première assurance santé digitale européenne, devenant ainsi l’unique assurance indépendante agréée en France depuis 1986. À la tête d’ALAN, on trouve Jean-Charles Samuelian, ancien de l’École nationale des Ponts et Chaussées. Suite à un évènement personnel, ce jeune ingénieur a décidé de donner une nouvelle orientation à sa vie professionnelle et de créer un nouveau type d’assurance.
La carrière entrepreneuriale de Jean-Charles Samuelian a débuté dans l’industrie aéronautique. En 2011, à peine diplômé, Il a fondé Expliseat, une start-up spécialisée dans la fabrication de sièges pour les avions de ligne. L’entreprise a breveté les premiers sièges en composites permettant aux compagnies aériennes de faire une économie de poids substantielle ( quatre kilogrammes contre dix). Les sièges d’Expliseat sont utilisés par plusieurs transporteurs et ont reçu différents prix d’innovation.
Une sensibilité aux questions de santé
Son virage, Jean-Charles Samuelian l’a opéré en 2014 après le décès de son grand-père atteint d’un cancer. Cela l’a amené à s’interroger sur le manque de souplesse des assurances santé ainsi qu’au sens qu’il entendait donner à sa carrière. Issu d’une famille de médecins, les problématiques de santé étaient encrées en lui. « J’ai revendu les parts de ma boîte pour faire quelque chose qui était important pour moi, et ça a été ALAN ».
Influencé par son expérience intime, Jean-Charles Samuelian a fondé ALAN avec son partenaire Charles Gorintin. Cela en partant d’un constat simple : les entreprises sont tenues de fournir une complémentaire santé mais peuvent être rapidement submergées par un système qui mobilise différents types d’intermédiaires (médecins, courtiers, assureurs, patients…). De plus elles peuvent déplorer un manque de lisibilité sur ce qu’elles sont amenées à payer au réel et sur les prestations effectivement couvertes par leur assurance.
Rendre les services d’assurance accessible
ALAN se veut, par sa simplicité et sa rapidité, être adapté en premier lieu aux start-up à la recherche d’une couverture santé pour leurs équipes, mais aussi au PME et aux travailleurs indépendants. Avec ALAN, Jean-Charles Samuelian veut aider l’utilisateur à reprendre le contrôle de son assurance et plus largement de sa santé. Les procédures d’adhésion sont complètement dématérialisées et le souscripteur de l’assurance santé doit pouvoir accomplir ses démarches en moins de cinq minutes.
Jean-Charles Samuelian connaît les difficultés que peuvent rencontrer les entreprises à la recherche d’une assurance puisque lui-même a dû mettre en place une complémentaire santé chez Expliseat. Cette activité profondément chronophage ne générant pas de revenus l’a amené à un sentiment de frustration. Passionné par la création de produits, il a pu conjuguer au travers d’ALAN, une approche humaniste avec son goût pour l’informatique et les nouvelles technologies puisqu’il code depuis l’âge de 12 ans.
Construire sur des bases solides
En levant 12 millions d’euros de capital d’amorçage auprès de plusieurs acteurs comme CNP assurance, Power Financial of Canada ou Partech Ventures, Jean-Charles Samuelian peut espérer consolider l’équipe d’ALAN pour développer ses produits et l’entreprise. À l’heure actuelle l’assureur ne vise que les contrats collectifs soit 10 à 20 nouveaux clients chaque semaine, mais devrait prochainement créer une offre pour les travailleurs non-salariés et les indépendants. ALAN pourrait également se positionner à l’international à l’avenir.
Alors qu’il aurait pu connaitre une carrière à succès dans l’aéronautique, Jean-Charles Samuelian a choisi une voie plus difficile. Il nous montre par ailleurs que l’entrepreneuriat peut rimer avec altruisme. Il se sent profondément concerné par les grandes problématiques de l’humanité entre l’écologie, avec des sièges qui permettent de réduire sensiblement le poids des avions et donc leur consommation en carburant, ou l’accès universel à la santé avec une assurance accessible tant financièrement que fonctionnellement.