A l’instar de Bill Gates et de Steve Jobs, David Yang fait partie de ces visionnaires qui dominent le monde grâce aux inventions technologiques. Pourtant, lorsqu’on l’interroge, l’entrepreneur aux origines arméniennes reste humble, parle de sa famille ainsi que de ses rêves d’évasion.
C’est à l’âge de 17 ans que David Yang quitte l’Arménie pour suivre des études de physique à Moscou. Peu de temps après, en 1989, il crée avec un ami, grâce au crédit de 3’000 roubles (environ 10’000$) octroyé par le centre de création scientifique et technologique, sa première start-up nommée BIT Software. Le montant est considérable pour l’époque et lui permet de développer durant les années suivantes son projet qui deviendra la multinationale russe ABBYY, à l’origine du logiciel de traduction Lingvo.
Les débuts dans le grand monde
Cependant, les débuts ne sont pas faciles car le processus de vente met 8 mois à démarrer.
David Yang et son acolyte vendent 15 exemplaires la première année à 700 roubles pièce. Et pour ne rien arranger, l’Université le congédie lassée par son manque de motivation. L’histoire se terminera pourtant bien car l’étudiant pourra y retourner plus tard afin d’y terminer sa thèse.
L’expansion d’ABBYY
David Yang transforme des données brutes en une source de connaissances et aide ainsi les cinq continents à communiquer entre eux. Et dans de marché colossal de la traduction où les entreprises dépensent entre 20 et 40 milliards chaque année, rien de plus simple pour un génie tel que lui.
David Yang et un visionnaire et, à la fin des années quatre-vingts, il sent le vent tourné et ne tarde pas à surfer sur la vague de l’évolution et du progrès. En 20 ans, la Russie se développe considérablement grâce aux révolutions économique, informatique et technologique. Et très vite, l’ancien universitaire se transforme en redoutable et talentueux homme d’affaire.
A l’heure actuelle, plus de 1’000 salariés répartis dans 12 pays travaillent pour ABBYY. Le logiciel Lingvo est utilisé par 130 pays à travers le monde, soit plus de 30 millions de personnes dans le monde.
David Yang et le monde
Lorsqu’on demande à David Yang son sentiment sur le marché des start-ups, ce dernier n’hésite pas à répondre que les gens devraient être plus actifs. Et que, particulièrement en Russie, la population devrait se montrer davantage innovatrice et ne pas hésiter à lancer sur le marché leurs propres inventions.
David Yang va encore plus loin dans son analyse. Les restrictions envers le peuple russe l’empêchent de voyager et donc de s’ouvrir au monde de la technologie. Lui, sous Gorbachev, a eu la chance d’étudier dans la « Silicon Valley russe » où, hormis la physique et la technologie, on apprenait aux étudiants à fixer des buts et à les atteindre.
Et quand on le questionne sur sa carrière et sur l’empire colossal qu’il a créé à lui seul, ce dernier évoque la fierté qu’il ressent pour son fils qui vient de vendre sa première invention. David Yang est sans nul doute un homme simple et respectueux des valeurs traditionnelles. A 45 ans, inutile de préciser que le visionnaire arménien a encore de beaux jours devant lui, même si son rêve le plus cher est de vivre en Indonésie sans téléphone portable.
Encore une belle histoire du succès !
C’est drôle comme elles peuvent toutes avoir le même cheminement, un objectif irréaliste, une détermination sans failles, des obstacles à la pelle à surmonter et finalement l’atteinte de cet objectif avant de voler vers des nouveaux défis.
Je découvre votre site et suis particulièrement friand de ce genre d’histoires qui montrent que tout le monde peut accomplir son but, en gardant ses valeurs intactes.
A bientôt,
Marc