Catherine Barba est une entrepreneuse talentueuse et une pasionaria de la création d’entreprise. Portrait d’une quarantenaire qui transmet instantanément une énergie positive comme on en voit peu dans le monde de l’économie.
Catherine Barba a les yeux qui pétillent, une intelligence vive, un langage franc et accessible, une opinion bienveillante de son univers et des personnes qui l’entourent. Cette « serial entrepreneuse » porte un regard objectif sur ces propres échecs. Sur ses qualités aussi… sans triomphalisme.
Entreprendre pour être libre
Selon ses dires, elle n’était pas faite pour l’entrepreneuriat. Il n’y en avait pas dans sa famille. Mais ce sont ses «belles rencontres» qui l’ont amenée à se lancer. Elle a d’abord été séduite par leur liberté. Comme celle de Marc Simoncini chez I-France, dont elle deviendra directrice générale. Ou comme Jacques Antoine Granjon de Vente-privée.com à qui elle revendra sa première société. Pouvoir choisir, c’est ce qui la motive par-dessus tout.
D’ailleurs, quand elle créait Cashstore, en 2004, elle n’a pas voulu de lever de fonds. Cela pour préserver cette « sacro-sainte liberté ». Après avoir constaté les lacunes de son business-model, elle rebondit en créant une agence de conseil en e-business, Malinea. Elle prend alors conscience de sa qualité d’entrepreneure. La trempe de ceux qui savent utiliser leur échec pour rebondir. L’envie de toujours créer.
Les moteurs de la réussite
Elle l’avoue sans pudeur, c’est l’amour de ses parents qui a construit cette confiance en elle. Cette estime de soi lui a donné l’énergie, la ténacité, le culot, à la limite du harcèlement quand elle cherche à vendre son concept. Et ça marche. La Fnac est son premier client. «Après, les autres ont suivi», comme si elle n’y était pas pour grand-chose.
Elle a quand même un « cursus de wineuse » : elle intègre l’ESCP après un bac avec mention et part aux USA effectuer un stage. Ce qu’elle a vu de l’Internet et notamment le site Amazon, lui laisse penser qu’il y a des opportunités à saisir. Elle revient en France, et intègre l’agence média OMD, dont elle va créer l’entité « Interactive », dédiée à Internet et au concept novateur de publicité en ligne.
Comme tout entrepreneur, un parcours semé de doutes
Lorsqu’elle crée sa première société CashStore en 2004, elle ressent la solitude de l’entrepreneur. L’augmentation du chiffre d’affaires est inversement proportionnelle à celles des charges de l’entreprise. L’angoisse : que faire pour toutes ces personnes qui lui ont fait confiance? Qui ont parfois démissionné pour la suivre? La peur l’emporte, elle décide de vendre la société aux associés de Vente-privée. De son propre aveu, la peur est mauvaise conseillère.
Mais elle apprend, rectifie, a des idées, s’enthousiasme sur un business-plan, projette, recommence. Alors, en 2012, elle crée CB Group. Elle se dit piètre manager. Mais elle sait qu’on ne peut pas avancer en solo. Alors elle sait s’entourer.
Une passion pour l’entrepreneuriat
Catherine Barba clame haut et fort sa passion. Et le prouve : elle investit dans une dizaine de création d’entreprises (jusqu’à 50 000 euros par société), Elle passe la moitié de son temps à coacher, conseiller, aider ces entrepreneurs. Et comme cela ne suffit pas, elle crée un programme court pour M6, « Entreprendre c grandir » où on donne la parole à des créateurs d’entreprise. Elle devient aussi chroniqueuse sur BFM TV, participant à la création de la BFM Académie, destinés à récompenser des créateurs. Elle publie aussi des livres… Bref c’est sûr, cette femme-là à l’entrepreneuriat dans son code génétique.
Catherine Barba a réussi. Mais sa réussite la plus exemplaire est sans doute l’enthousiasme avec lequel elle communique l’envie d’entreprendre. Son énergie et son positivisme sont contagieux. Dans l’économie d’aujourd’hui, ça fait du bien !