A l’ère du numérique, il est étonnamment difficile de recruter pour les entreprises et notamment les startups des développeurs. Le nouveau site Breaz va aider les sociétés à recruter des talents IT européens.
Destinée autant aux entreprises à la recherche de la perle rare qu’aux développeurs en quête d’un emploi, la page d’accueil du site ( https://breaz.io/ ) affiche plusieurs compteurs étonnants. D’abord, le site aurait comptabilisé plus de 7 000 millions d’euros en offre d’emplois, et d’autre part 87 % des développeurs inscrits sur la plateforme auraient reçu au moins une offre d’emplois. Des chiffres qui ne laissent personne indifférent… Enfin, la sélection des développeurs est réalisée en amont par Breaz : chaque développeur est soumis à des tests complexes et plusieurs entretiens avant d’être retenu. Ainsi, les potentiels employeurs ne perdent pas de temps avec des profils qui ne seraient pas au niveau, mais au contraire se voient présenter uniquement les profils les plus prometteurs. Et jusqu’à maintenant, les entreprises n’ont pas été déçues !
Dans l’ère du Numérique, la chasse aux développeurs qualifiés joue un rôle clé, et de ce côté-ci l’offre dépasse largement la demande. Dans un communiqué de presse cet été, la Commission Européenne a évalué que 900 000 emplois IT seront non pourvus en 2015 au travers de l’Europe. De nouvelles startups se créent quotidiennement à Londres, à Berlin ou à Paris. Bernard Liautaud, créateur de Business Object et investisseur chez Barlderton Finance, explique : « Nous recevons 10 000 dossiers par an, c’est deux fois plus qu’il y a trois ans, et leur qualité ne cesse de s’améliorer. » Naturellement, de nombreuses formations existent (écoles d’ingénieurs ou d’informatique), mais elles sont très récentes et sont incapables de répondre à une demande en plein boom. Enfin, ces formations généralistes ne répondent pas forcément aux besoins très précis des startups.
L’Etat français, de son côté, pense à accorder des visas aux développeurs étrangers afin de compenser le manque, dans la lignée des initiatives de Fleur Pellerin et sa #FrenchTech. Car même si aujourd’hui tout le monde s’accorde à penser que le code est LE langage du 21e siècle, pour la plupart des entreprises européenne, recruter un développeur demeure une gageure. Certaines solutions existent déjà, à l’image des cabinets de recrutement, des réseaux sociaux professionnels ou de la cooptation, mais elles ne sont guère efficaces et parfois trop coûteuses pour des startups.
Breaz, un nouveau souffle sur le marché de recrutement IT en Europe
Créée par quatre jeunes entrepreneurs français, Breaz a pour ambition de créer de nouvelles opportunités pour les sociétés de recruter des talents IT européens. Comme toutes les meilleures idées, le concept est à la fois simple et innovant. En début de semaine, chaque lundi matin, Breaz présente les meilleurs profils IT de la semaine à un panel d’entreprises préalablement sélectionnées. Ces dernières pourront mettre des offres en ligne directement sur la plateforme, ou encore demander à rencontrer des candidats. De leur côté, les développeurs sélectionnés par Breaz profitent d’un moyen unique d’interagir avec de potentiels employeurs parmi les startups européennes les plus en vogue.
Dès son lancement, la plateforme Breaz a vu postuler plus de deux cent développeurs en moins de deux semaines, tandis qu’une trentaine d’entreprises attendaient la première session de recrutement avec impatience. Pour Breaz, l’objectif affiché est de permettre à une entreprise de trouver et de recruter la perle rare en quelques semaines (plutôt que les nombreux mois habituellement nécessaires), et à moindre coût. Car contrairement aux cabinets de recrutement, Breaz ne facture pas un forfait à l’embauche, mais prélève 0,8% du salaire annuel tous les mois pendant dix-huit mois.
Pour avoir été client de Breaz, je peux vous dire que Breaz a beaucoup de mal a signer des recrutement, le concept qui marche si bien aux Etats-Unis ne fonctionne pour l’instant pas en France, sur un marché beaucoup moins en tension et avec par conséquent des entreprises qui s’inscrivent sur la plateforme mais ne jouent pas le jeu de l’enchère ensuite. Où est la success story? Elle n’existe pas, et derrière les chiffres alléchant, se cache un fiasco.