Pourquoi réinventer la roue? Se servir des erreurs ou des succès d’autres business peut éviter de mettre sa propre compagnie en péril. Est ce que Total ou bien l’Oréal iraient soudainement changer leur manière de procéder pour améliorer leur business ? Cela prendrait de nombreux mois et se révélerait être le produit de longues études et coûterait une somme colossale pour un gain incertain. Alors où trouver l’innovation qui marche sans trop de risque ? Les start-up se doivent d’être innovantes et étant donné leurs tailles réduites et leur passé inexistant, ce sont des expériences toutes prêtes à réussir ou à échouer. Pourquoi ne pas apprendre de leurs erreurs et réussites pour éviter des prises de risques encore inconnues ?
La distribution et les start-up
Ce qui a fait la différence ces 20 dernières années n’a pas été seulement les produits ou service vendu mais aussi la façon de faire. Tout le monde, ou presque, a déjà réservé ou réservera au moins une fois sur un site de réservation en ligne. Ces compagnies ont quasiment toutes commencées en 1996 dont booking.com. Le site était originairement une start-up néerlandaise et fut racheté par Priceline Group en 2005. L’idée n’était pas vraiment nouvelle car des ingénieurs avaient déjà prédit dans les années 50 que les réservations électroniques et la gestion des inventaires se feraient bien plus facilement sur un réseau intégré.
Qui aujourd’hui n’utilise pas des extranets pour gérer ses stocks et ses relations clients ? Et qui donc n’a pas profité du travail et de la prise de risque des innovateurs de l’époque ?
La relation client et les start-up
L’innovation principale au niveau de la relation client au cours de ces dernières décennies a clairement été dans la collecte de données et dans la réduction des coûts pour les entreprises. En effet il semble de plus en plus difficile de pouvoir parler à un conseiller de sa banque ou autre de nos jours. Les contacts téléphoniques sont de plus en plus remplacés par du chat ou des interactions sur les réseaux sociaux. Avant tout, il faut se souvenir que les réseaux sociaux nous proviennent de start-up qui au départ ne faisaient pas vraiment figure d’entreprises pesant des milliards. Aujourd’hui il semble que toutes les entreprises essayent de surfer sur cette vague pour communiquer peu cher et rester proche de leurs clients. Peut-être que d’autres possibilités sont déjà disponibles mais que personne n’y prête encore attention.
Les nouveaux services
Payer avec son portable est possible dans plusieurs pays du monde. Cette innovation n’a pas encore trouvé son chemin en France, mais qui nous dit que ca ne serait pas un bon avantage compétitif pour les banques Françaises?
Au Kenya, une start-up a lancé le concept et a réussi à convaincre plusieurs banques d’intégrer ce système dans leurs opérations. Le service permet d’avoir un compte sur son portable sur lequel on peut transférer de l’argent de son compte en banque ou inversement. Ainsi, le cash n’existe plus et tous les transferts d’argent se font virtuellement sans avoir besoin de connexion Internet.
Ce concept existe depuis plusieurs années déjà dans certains pays d’Europe.
L’expérience marketing
Comment savoir si un produit marchera sur le marché? Pour cela, il faut faire une étude marketing et passer un certain temps à interroger des clients potentiels, collecter des données et les interpréter. Le marketing est une science humaine et donc sujette à erreur. Une façon plus simple de tester son produit est de trouver des similarités entre son idée et les produits déjà existants qui rassemblent plusieurs caractéristiques marketings similaires. Par exemple, qui aurait pu dire qu’un fast food servant de la nourriture digne d’un restaurant, et préparé à base de recette de chefs reconnus, aurait pu marcher ? C’est ce que le restaurant Loco’l essaie de faire a San Francisco. Si leur business marche, ce serait un vrai indicateur que certains marchés qui semblaient presque gravés dans la pierre peuvent encore être revisités. Se servir de leur expérience ne peut qu’être bénéfique.
On peut considérer que l’ensemble des start-up forme un vrai laboratoire. Que ce soit pour de nouveaux produits ou marchés, pour de nouveaux services et procédés, elles nous offrent une réponse à des questions difficiles à résoudre sans tester, expérimenter, étudier à des coûts et risques plus ou moins importants. De plus, une innovation qui n’a pas marché peut très bien fonctionner, si opérée par plus compétent. Combien d’innovations n’ont pas vu le jour car elles ne sont pas apparues au bon moment, ou car les personnes en charge n’avaient pas toutes les compétences requises?
Trouver des échecs de start-up est, bien sûr, plus dur que de trouver des succès et il n’appartient qu’a nous de cueillir le prochain avantage compétitif et, pourquoi pas, le prochain “Facebook” ou “téléphone portable”.