Kerlink entrevoit de nouvelles promesses avec la hausse des objets connectés

De l’usage quotidien à l’usage professionnel, l’objet est aujourd’hui de plus en plus connecté. Les réseaux relient de plus en plus d’objets entre eux afin de favoriser une simplification des processus pour les particuliers comme pour les professionnels. Ainsi, on peut facilement payer directement avec une montre plutôt qu’avec une carte bancaire ou de l’argent liquide. On peut aussi bien allumer le chauffage de son logement une heure avant d’y arriver afin de pouvoir bénéficier de la bonne température en poussant la porte tout en ayant économisé de l’énergie. 

C’est sur cette connectivité que l’entreprise bretonne Kerlink surfe depuis bientôt vingt ans. Créée en 2004 par deux ingénieurs télécom, Yannick Delibie et William Gouesbet, anciens de Wavecom, l’entreprise Kerlink se charge de la conception, du déploiement et de la gestion des réseaux internet des objets. Ses clients sont des opérateurs télécom, des entreprises ou des partenaires institutionnels (collectivités, par exemple). 

Des filiales aux Etats-Unis et au Japon

Avant même qu’internet ne pénètre tous les foyers français, les deux ingénieurs ont une vision commune : celle de parvenir à créer davantage de réseaux. Anticipant la forte hausse de la connectivité des foyers et des entreprises, les deux fondateurs parviennent à créer cette structure et à installer des bureaux près de Rennes, à Thorigné-Fouillard. Leur objectif, réussir à penser un monde connecté et numérisé au service de l’humanité et de l’environnement. Depuis sa création, Kerlink s’est déployé dans plus de 70 pays à travers 350 clients. L’entreprise possède des filiales aux Etats-Unis, à Singapour, en Inde et au Japon. 

Concrètement, sur quel savoir-faire s’appuie Kerlink pour générer de la valeur ? Prenons l’exemple d’une solution connectée du quotidien, pour mesurer la consommation d’eau d’un logement. Lorsque des compteurs d’eau révèlent en temps réel la consommation, Kerlink intervient en apportant la technologie qui va permettre de connecter le compteur aux réseaux professionnels ou personnels. 

Ce type de service est aujourd’hui très demandé et permet à l’entreprise de rencontrer de nombreux succès. Le tournant des années 2010 marque le début de cette success-story qui a pourtant rencontré quelques embûches. Dix ans plus tôt en effet, la vision des deux fondateurs se confronte avec bonheur à la réalité : le marché du smartphone explose et le monde se connecte de plus en plus. Cette combinaison permet à l’entreprise de rêver plus grand : en 2016, son introduction en bourse est réalisée.

Du sommet au sommet en passant par les licenciements

Mais très vite, les choses se gâtent. Ainsi, à partir de 2018, un grand défi est à relever : certains clients très importants optent désormais pour la création et la gestion de leurs propres réseaux connectés afin de disposer de solutions sur mesure et de coûts inférieurs d’exploitation. L’entreprise doit vite se réadapter mais cela ne se fait pas sans frais : en 2019, un plan de sauvegarde de l’emploi coûte 22 postes, ramenant les effectifs à 82 salariés. 

Mais depuis, l’avenir est de nouveau au beau fixe. Le passage de la pandémie de Covid et l’avènement du digital amènent toujours plus de connectivité. D’autant plus que Kerlink se concentre désormais sur les clients privés. L’année 2021 est alors celle du rebond : une augmentation de 78 % du chiffre d’affaires sur l’année est enregistrée. Cette bonne dynamique se poursuit en 2022 avec un premier trimestre qui voit une hausse des ventes supérieure à 2 % par rapport à 2021, qui était exceptionnelle. Même si la pénurie de semi-conducteurs provoquera à coup sûr un petit tremblement en 2022, cela n’empêche pas l’entreprise d’afficher un carnet de commandes record, en témoigne aussi le bon de 17 % en bourse en janvier 2022. Il faut dire aussi que l’annonce de l’association entre Kerlink et Senzary pour le développement d’une solution LoRaWAN IOT complète pour l’analyse industrielle a été accueillie avec enthousiasme par les marchés. Une bonne nouvelle pour les deux fondateurs qui sont tout heureux de renouer avec l’optimisme après quelques années de galère.

Photos : lejournaldesentreprises.com

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