Depuis plus de cinquante ans, la marque de produits laitiers poursuit sa progression et s’engage dans la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Fondée en 1969, la marque Paysan Breton a fêté en 2019 ses cinquante ans. Marque commerciale de la coopérative laitière Laïta, Paysan Breton est connue principalement pour sa gamme de beurres qui représentent 78 % de son chiffre d’affaires. En octobre dernier, Laïta s’est engagée dans la lutte contre le gaspillage alimentaire en signant un partenariat avec l’application Too Good to Go.
La marque Paysan Breton a su imposer une image de tradition et de qualité, qu’elle entretient grâce à un engagement éthique. Ainsi la matière grasse utilisée pour la production de ses beurres provient exclusivement des éleveurs adhérents à la marque, tous situés en Bretagne et en Pays de la Loire, ce qui contraint la marque à limiter le développement commercial de ses volumes.
“Dans un contexte aux attentes sociétales fortes“, Paysan Breton réaffirme et affiche ses valeurs, en faisant notamment figurer sur ses emballages un “cercle vertueux” rappelant ses engagements coopératifs. Dans cet esprit, la marque s’engage à utiliser 100 % d’œufs plein air d’ici 2025.
Un partenariat avec Too Good to Go
Paysan Breton continue sa croissance avec un chiffre d’affaires de 269 millions d’euros, en hausse de 9 % en 2018. A côté de ses beurres, Paysan Breton a su diversifier ses produits. Son fromage fouetté « Madame Loïk » connaît un succès croissant avec plus de 3.000 tonnes vendues, et des ventes qui ont triplé en huit ans. De même que son beurre « La Pointe de Sel » qui a connu 16 % d’augmentation de son volume de vente.
Grâce à la signature du partenariat entre Laïta et Too Good to Go, Paysan Breton s’engage désormais dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. En effet, chaque année, un tiers de la production mondiale de nourriture est jetée. L’application Too Good to Go a été créée afin de permettre à des particuliers d’acheter à prix réduit auprès de commerçants partenaires des produits dont la date de péremption est atteinte mais qui sont encore propres à la consommation.
Cela se fait en travaillant sur les notions de Dates limite de consommation (DLC) et de Date limite d’utilisation optimale (DLUO). « Un produit avec une DLUO peut être consommé, contrairement à ce que pensent beaucoup de consommateurs » estime Marie-Paule Pouliquen, directrice développement des marques de Laïta.
1,28 % des produits non commercialisables
Selon les chiffres de la coopérative, 2 560 tonnes de produits finis, soit 1,28 % des produits finis du groupe, ne sont pas commercialisables sur les circuits traditionnels. Mais Laïta se félicite d’arriver à en valoriser 98 %, à travers des magasins de déstockage ou des dons aux ONG, le reste partant dans l’alimentation animale.
“La lutte contre le gaspillage alimentaire fait partie intégrante de notre politique RSE (responsabilité sociale de l’entreprise)” explique Jean Marie Le Bris, responsable des Produits Grandes Consommations de Laïta. Des opérations de communication sur les réseaux sociaux sont en cours, et l’entreprise réfléchit à la mise en place d’un message directement sur les emballages.
Autre axe de cette politique de développement durable, l’entreprise a un service dédié à la valorisation des produits en fin de vie. « Ce service a récemment été renforcé et nous cherchons désormais à structurer le lien, notamment avec les associations” explique Jean Marie Le Bris. Laïta a ainsi signé une convention avec les ONG pour faciliter les dons.
Cette démarche passe également par des négociations avec les distributeurs, en vue d’assouplir les contrats-dates. Ces derniers imposent à l’entreprise de livrer aux distributeurs des produits dont la DLC ou la DLUO est supérieure à un certain nombre de jours contractuels. Enfin, en interne cela impose d’améliorer la gestion des stocks, ce qui nécessitera des investissements informatiques. “Notre objectif est d’y voir plus clair d’ici à 2021 pour pouvoir avancer sur ce sujet” s’engage Jean Marie Le Bris.
Sources des photos : nttw.co