Renaud Laplanche, un quadragénaire encore peu connu du grand public est le fondateur de Lending Club. Cette start-up, créée en 2007, lui permet aujourd’hui de figurer dans le classement Bloomberg réunissant les personnes les plus influentes du monde économique.
De Montpellier à San Francisco, Renaud Laplanche est devenu en 15 ans l’entrepreneur français n°1
Certains connaissent peut-être Renaud Laplanche pour ses titres remportés en planche à voile. En effet, il est sacré champion de France en 1988 et 1990, mais abandonne l’activité juste avant les Jeux olympiques de Barcelone pour débuter ses études.
Diplômé en droit de l’université de Montpellier, Renaud Laplanche obtient ensuite un MBA à HEC Paris, puis intègre la prestigieuse London Business School. Ses études terminées, il travaille pour un cabinet nommé Gleary Gottlieb Steen & Hamilton, il commence à Paris mais part rapidement pour New York. Cette expérience lui donne le goût des finances, puisqu’il est amené à travailler pour des opérations entre de grandes sociétés impliquant des investissements.
Aux Etats Unis, Renaud Laplanche devient ensuite un serial entrepreneur; il fonde notamment Matchpoint, un moteur de recherche pour entreprises, qu’il revend à Oracle en 2006. Mais c’est en 2007, grâce à la naissance de Lending Club à San Francisco qu’il grimpe les échelons très rapidement.
Lending club : de start-up à société cotée en Bourse
Renaud Laplanche, en examinant de près son relevé bancaire, constate qu’en cas de retard de paiement de ses frais de banque, un taux exorbitant de 18% lui sera facturé. Il réalise qu’un système parallèle peut être mis en place par le moyen d’une plateforme mettant en relation des particuliers, emprunteurs et investisseurs. Il crée donc Lending club, start-up en ligne grâce à laquelle les investisseurs choisissent les prêts dans lesquels ils veulent investir, en se basant sur des informations anonymes concernant l’emprunteur.
On pourrait presque parler de courtier en ligne, puisque Lending Club récupère une commission sur chaque opération. La société dispense en réalité de payer des frais de banques importants, le prêteur peut obtenir un rendement d’environ 5 à 9 %, supérieur à celui qu’il obtiendrait avec un fonctionnement classique. « On essaie de transformer le système bancaire et de le rendre plus efficace » explique Renaud Laplanche.
Lending Club devient alors leader dans le domaine et le 11 décembre 2014, face à cette Success story, Renaud Laplanche décide de lever 870 millions de dollars afin d’introduire la société à la Bourse de Wall Street. Elle devient valorisée à 5,4 milliards de dollars et réalise près de 100 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2013. Aujourd’hui, la société emploie plus de 600 personnes.
Une ascension grandiose pour Lending Club et le Bloomberg pour Renaud Laplanche
Désormais franco-américain, le multimillionnaire doit ainsi son succès à l’entrée triomphale de Lending Club à Wall Street. Après avoir été désigné entrepreneur de l’année par la chaîne d’information BFM TV en 2012 puis par Ernst & Young, un des principaux cabinets d’audit financiers, en 2013, Renaud Laplanche fait maintenant parti des 50 personnalités les plus influentes du monde économique. Il est l’un des 3 français, aux côtés de Thomas Piketty et Christine Lagarde, à figurer au classement. Cet homme discret a su se faire une place aux côtés des plus grands chefs d’entreprises de la Silicon Valley.
On retrouve à la tête de ce classement la présidente de la Banque centrale américaine, Janet Yellen. Larry Fink, le gérant du puissant fonds d’investissement BlackRock, se place quant à lui à la 4ème place, ce qui démontre que la finance occupe une large place dans le classement. Toutefois, des personnalités tout à fait différentes apparaissent également, tel que le pape François qui se situe au 31ème rang.
Suite à sa consécration dans le célèbre classement de l’agence Bloomberg, on se demande à présent quelle idée brillante ce serial entrepreneur va mettre en place, toujours dans le but de faire évoluer le monde bancaire par des systèmes alternatifs.