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FabLabs, un concept de laboratoires participatifs ramené d’outre-Atlantique

La DGCIS (Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des 

services) a donné le résultat de son appel à projet lancé le 25 juin 2013 pour soutenir la création et le développement de FabLabs partout en France. Sur les 154 dossiers présentés, 14 projets ont été retenus et bénéficieront de subventions dans le cadre du programme de soutien à la « French Tech ».

Le FabLab (de l’anglais Fabrication Laboratory : laboratoire de fabrication) est un concept élaboré par Neil Gershenfeld, un professeur de physique du réputé Massachussetts Institute of Technology. Dans ces lieux ouverts au public sont mis à disposition divers outils aidant à la conception et à l’élaboration d’objets. Le but est d’ouvrir à tous l’accès à des moyens de production industrielle. Entrepreneurs, ingénieurs, concepteurs, designers, artistes, inventeurs géniaux, étudiants…ces FabLabs sont animés par un esprit communautaire où chacun s’entraide selon ses compétences.

Le concept a connu un large succès aux Etats-Unis, dans de nombreuses universités et au travers d’associations. A tel point que Barack Obama lui-même y voit un moyen de relancer la production industrielle dans les pays développés.

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Les FabLabs débarquent en France

Il a fallu attendre 2009 pour que le projet traverse l’océan Atlantique et arrive en France, ramené par Nicolas Lassabe, le fondateur d’Archilect. Ce premier FabLab français basé à Toulouse a vu naitre le premier robot agricole fonctionnant par guidage automatique. Archilect fait d’ailleurs partie des 14 lauréats du concours. 4 ans plus tard, la France compte une cinquantaine de FabLabs, pour la plupart associés à des établissements universitaires. Un réseau promis à un essor certain dans lequel le gouvernement s’est récemment investi avec la volonté d’en faire un véritable acteur de la scène de l’innovation technologique et industrielle.

Dans cet objectif, Fleur Pellerin, ministre déléguée aux PME, à l’Innovation et à l’Economie Numérique a lancé un appel à projets « aide au développement des laboratoires de fabrication numérique » en juin 2013. Les 14 lauréats sélectionnés bénéficieront d’un fond de 215 millions d’euros destiné à financer les projets d’avenir et se verront soutenir à hauteur de 50 000 à 200 000 euros.

D’après la ministre, l’accent doit être mis sur le développement d’actions à destination des entreprises et les FabLabs constituent une chance inédite pour ces entreprises. Ils doivent être reconnus comme des acteurs à part entière de la scène technologique française.

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Relocaliser l’innovation et la production technologique

Le gouvernement veut miser sur un développement des FabLabs partout en France. Il y voit là un intérêt économique évident : en créant des synergies entre les créateurs de projets, les concepteurs, les investisseurs, les ingénieurs, en les faisant bénéficier d’un soutien technique collaboratif et de moyens de production communautaires, les FabLabs stimulent l’innovation et la création d’entreprises, et donc de richesses et d’emplois.

L’industrie française pâtit grandement de la délocalisation de sa production vers les pays en développement. Les FabLabs, en encourageant l’innovation technologique et numérique, le travail collaboratif et le partage de compétences participe à la fois au retour à une économie plus prospère et à une société moins individualiste. Tout le monde en sort gagnant.

 

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