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Béa Johnson : une vie zéro déchet

De la Californie à l’Alsace en passant par la Toscane, les familles zéro déchet sont de plus en plus nombreuses. Un nouveau mode de vie est en marche. Initié par la Française expatriée en Californie Béa Johnson, une mère de deux enfants devenue consultante en zéro déchet et zéro gaspillage, ce mouvement s’organise dans plusieurs villes du monde. Aujourd’hui, un nombre grandissant de familles relèvent le défi, seules ou accompagnées par des associations ou des collectifs Zéro Waste.

La famille Johnson

Aujourd’hui la famille Johnson est connue à travers le monde comme la “famille zéro déchet”. Tout commence en 2008, lorsque Béa Johnson, mère de famille, réalise que les besoins de cette dernière ont changé. En passant d’une grande villa avec toutes les commodités à un petit appartement meublé, dans l’attente de trouver la maison de leurs rêves dans les environs de San Francisco, la Française, son mari américain et leurs enfants se mettent à changer leurs habitudes. Moins de meubles, moins d’objets, moins d’achats… et si on passait à un mode de vie zéro déchet ? Et si on changeait pour de bon ? Installée dans sa nouvelle maison, la famille s’engage dans un nouveau mode de vie. Ils décident de suivre à la lettre la règle des R : refuser, réduire, réutiliser, recycler.

Les grands principes du zéro déchet

La première règle est de refuser : refuser les sacs en plastique à la caisse des magasins, les publicités dans la boîte aux lettres, les objets futiles, les vêtements neufs etc. Depuis huit ans, la famille Johnson réduit ses besoins, réutilise et surtout jette en tout dernier recours. C’est ainsi que tous ses membres se sont initiés au compost. Ils récupèrent, achètent avec des bocaux ou des sacs en tissu fabriqués maison, font du shopping dans les friperies, possèdent peu. La preuve : le dressing de Béa. L’ancienne styliste prouve qu’avec deux robes et quatre pantalons on peut fabriquer des dizaines de tenues vestimentaires. Et puis, Béa s’est mise à fabriquer toute seule ses cosmétiques et ses produits d’entretien.

Bilan : 2 ans de déchets qui tiennent dans un bocal. La Française, qui a publié son guide “Zéro déchet” en 2013 traduit depuis en 12 langues, est invitée dans des conférences pour parler de son mode de vie et inspirer le changement. Elle insiste notamment sur les économies réalisées grâce à ce nouveau mode de consommation. Sa philosophie : privilégier l’être plutôt que l’avoir.

Ailleurs dans le monde

En France, d’autres familles suivent cet exemple. Jérémie Pichon raconte dans son livre “Famille zéro déchet, ze guide”, le quotidien qu’il mène avec sa femme illustratrice et ses deux enfants. Dans leur blog ils évoquent également leur passion pour les bocaux et autres bentos et leurs difficultés à éviter certains déchets, comme les bâtons de sucettes des enfants. Mais ils insistent surtout sur leur objectif de tous les instants : la traque au déchet.

Et ils ne sont pas les seuls. En Italie et en Espagne, des collectifs de voisins se sont mis en place pour favoriser un scénario zéro déchet dans leur commune suite, la plupart du temps, à l’annonce de la construction d’un incinérateur près de chez eux. Accompagnés depuis 2007 par le groupement Zero Waste Europe, ces collectifs travaillent main dans la main avec les représentants politiques de leur communauté et sont à l’initiative de vrais changements structurels dans la gestion des déchets de leur région.

L’une des figures emblématiques de ce changement de mode de vie en Europe : l’ancien instituteur Rossano Ercolini, lauréat du prix Goldman pour l’environnement. Grâce à son action, sa commune de Capannori trie, recycle et composte plus de 80 % de ses déchets et a pour objectif de devenir une ville zéro déchet d’ici 2030.

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